Fonctions cognitives et locomotrices chez les personnes vivant avec le VIH en Aquitaine : Facteurs associés à la dégradation des performances à 10 ans et conséquences
Résumé de la recherche
Contexte :
Grâce aux traitements antirétroviraux disponibles, la durée de vie des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) est sensiblement similaire à celle de la population générale. La plupart des maladies qui étaient courantes avant les traitements efficaces comme la démence associée au VIH ne sont que très rarement rencontrées par les médecins aujourd’hui. Néanmoins, l’infection par le VIH et ses maladies associées semblent affecter le bon fonctionnement du cerveau et les capacités physiques des PVVIH. Les chercheurs n’ont pas encore une bonne compréhension des multiples raisons qui contribuent au dysfonctionnement de ces fonctions chez les PVVIH qui risquent de s’aggraver avec le vieillissement. Notre équipe avait réalisé une première étude auprès de 400 personnes vivant avec le VIH entre 2007 et 2009 afin de quantifier ces perturbations chez les PVVIH bien pris en charge et d’identifier les facteurs associés. Les troubles neurocognitifs (troubles de la mémoire, de l’attention, des fonctions exécutives etc.) étaient très fréquents puisque présents chez plus de la moitié des personnes évaluées. Néanmoins, les facteurs de risque étaient les mêmes que ceux de la population générale. De la même façon, les capacités locomotrices étaient altérées par rapport aux normes habituelles. L’évolution de ces troubles à long terme est mal connue. Nous proposons ici d’étudier l’évolution de ces performances chez les PVVIH ayant participés à l’étude COG-LOC il y a 10 ans ou plus. De plus, un examen IRM nous permettra de rechercher les anomalies anatomo-fonctionnelles cérébrales associées à ces déficits. Les résultats issus de ces analyses nous permettront de définir des stratégies préventives des troubles cognitifs et locomoteurs (la fragilité) et de la dépendance.
Objectifs :
Identifier les facteurs associés à la dégradation des performances cognitives et locomotrices à 10 ans des personnes vivant avec le VIH ayant participé à l’étude COG-LOC entre 2007 et 2009.
Schéma :
L’étude ici entend proposer un nouveau point d’évaluation (soit un temps 2 ou 3 en fonction de la présence ou non de la deuxième évaluation) de 10 à 12 ans après pour les participants à l’étude initiale COG-LOC.
Perspectives :
En plus de la compréhension des facteurs associés à la dégradation des performances, l’étude proposée ici étend les objectifs de recherche en mettant un accent sur les conséquences engendrées par ces altérations sur la participation sociale et la qualité de vie liée à la santé. La reconnaissance du syndrome de fragilité chez les PVVIH et la meilleure compréhension des facteurs associés ouvre des perspectives d’organisation de soins préventifs de dépendance et d’évènements péjoratifs comme les chutes. Les soignants peuvent ensuite agir sur la réduction de cette prévalence de fragilité qui aurait bien sûr un intérêt majeur pour le patient, sa famille et en termes de santé publique étant donné le profil démographique de la population de PVVIH en France.
Acronyme
COG-LOC 2
Responsable scientifique
Pr. Fabrice Bonnet
Institution d’appartenance
CHU de Bordeaux
Hôpital Saint-André 1, rue Jean Burguet 33075 Bordeaux
Responsable de traitement
Direction Générale des hôpitaux de Bordeaux
12 rue Dubernat 33404 Talence Cedex
Pour toute question au sujet du traitement de vos données à caractère personnel ou de vos droits associés à ces données, vous avez la possibilité de contacter le délégué à la protection des données du CHU de Bordeaux ( dpo@chu-bordeaux.fr )
Gestion des données
Transfert de données hors UE
Non prévu dans le cadre de ce projet.
Durée de conservation des données à caractère personnel
Les données seront conservées et archivés conformément aux Bonnes Pratiques Cliniques et à la réglementation en vigueur pour une durée de 15 ans suivant la fin de la recherche.